Il n’est un secret pour personne que la crise sanitaire liée au Covid-19 a fortement impacté l’ensemble de l’économie française, le marché de l’immobilier tertiaire n’y faisant pas exception. 2020 a ainsi été la pire année connue par le secteur de l’immobilier de bureau depuis vingt ans : on a pu observer en Île-de-France une baisse de la demande de bureaux de 40% au premier semestre 2020, comparée au premier semestre 2019.
Bureaux : Un marché bouleversé
Dans le cadre du respect des nouvelles précautions sanitaires, le recours au télétravail a poussé les entreprises à repenser leurs besoins immobiliers et à modifier leurs projets, causant des bouleversements dans le marché du bureau. L’Institut de l’épargne immobilière et foncière prévoit une réduction des besoins en surface de bureaux de 12% à 36%, selon le degré de recours au télétravail décidé par les entreprises, ces dernières percevant également l’opportunité de réaliser des économies en réduisant leurs budgets consacrés à la location de leurs bureaux. Ainsi, on estime que 54% d’entreprises franciliennes seraient concernées par une réduction de leurs surfaces de bureaux liée à l’implantation du recours au télétravail, représentant une baisse d’environ 6 millions de mètres carrés dans la région.
Une baisse de la demande
La généralisation du télétravail amène aujourd’hui les entreprises à repenser radicalement leur usage du bureau, à reporter leurs projets immobiliers dans le temps, à vouloir réaliser de nouvelles économies, à réduire le nombre de mètres carrés…
L’un des symboles de cette tendance est sans doute le cas d’ENGIE, qui avait pour projet initial d’installer son nouveau siège dans un ensemble de six bâtiments, commandé auprès de Nexity. À la suite des évènements de l’année écoulée, le géant de l’énergie est pourtant revenu sur son projet, pour ne finalement investir que quatre de ces bâtiments, du fait d’un besoin réduit grâce à la montée du télétravail : « Ce redimensionnement est lié aux évolutions des modes de travail », a expliqué Engie à l’AFP.
Un impact sur les prix
Pour le moment, on ne peut pas dire qu’un impact sur les prix ait pu être observé, avec même une légère hausse à Paris. Cependant, on détecte un report de cet impact directement sur les « mesures d’accompagnement » offertes par les bailleurs. On parle ici de remises de loyer pour les nouveaux locataires, ou encore de gratuités accordées aux locataires actuels comme mesure d’incitation à rester dans les locaux. On estime à 10% du loyer annuel le montant de ces mesures à Paris, pouvant même grimper jusqu’à 25% en Nord de Seine et à la Défense.
En effet, les bailleurs prennent toutes les mesures nécessaires pour éviter le danger de la vacance qui les menace fortement : le niveau de bureaux vides estimés en Île-de-France passant en une année de 5% à plus de 6% voire 12% dans plusieurs zones périphériques.
Pour vous faire une idée plus précise des prix actualisés du marché de l’immobilier de bureaux actuel, on vous conseille de jeter un œil à la carte des prix de Leosquare, qui recense les loyers et volumes des offres à Paris, par arrondissement.
Face au Covid, de nouveaux besoins
Des solutions plus flexibles et plus libres
Aux vues du caractère instable de la situation sanitaire, et donc économique, les entreprises préfèrent aujourd’hui se tourner vers des solutions plus flexibles plutôt que vers des contrats de bail commercial classiques qui étaient largement plébiscités avant la crise, du fait de la stabilité qu’ils offrent.
La conjoncture conduit les bailleurs à privilégier davantage de souplesse dans leur relation contractuelle avec les locataires, en leur offrant de nouvelles alternatives au traditionnel bail commercial. Cela passe généralement par une réduction de la durée d’occupation proposée, des contrats dérogatoires, de sous-location en espace partagé (offrant une occupation partielle des espaces), des contrats de sous-location indépendante, etc.
De même, l’aménagement des bureaux est à l’image de ce nouveau désir de flexibilité, avec une appétence pour des plateaux modulaires et adaptables pour une meilleure exploitation des mètres carrés, par exemple grâce à des cloisons amovibles, des solutions d’aménagement de mobilier extensible, l’installation de phone-boxes, ou encore le recours aux solutions de flex-office, selon l’activité pratiquée et la taille des équipes concernées.
Des bureaux plus ouverts et plus verts
Après avoir vécu deux, voire trois confinements consécutifs, les collaborateurs ne supportent plus de passer leurs journées enfermés dans des espaces clos. Ils ressentent aujourd’hui un besoin d’extérieur, de vert, de plein air, ce qui n’est, peut-on penser, pas compatible avec la vie de bureau. Face à cette nouvelle envie, les projets de recherche de bureaux incluent de plus en plus une demande en terrasse, jardin, rooftop, ou simplement en luminosité. Face à cette tendance, les espaces de coworking notamment, axent davantage leur communication sur leurs espaces disposant de ces caractéristiques.
Pour les équipes dont les bureaux sont implantés en ville et qui ressentent un manque de nature, la végétalisation des espaces de travail est également largement appréciée, les prestataires offrant ce type de services se multipliant en conséquence.
Recherche de bureaux : Faites-vous accompagner
En bref le marché de l’immobilier de bureaux a vu, du fait de la crise sanitaire, sa demande baisser, et se transformer, avec l’émergence de nouveaux besoins qui risquent de s’inscrire dans la durée. Pour être sûr de voir vos exigences respectées dans le cadre d’une recherche de bureaux, il est donc primordial de vous faire accompagner par des professionnels du secteur. On ne peut que vous recommander Leosquare, cabinet spécialisé dans l’immobilier de bureaux parisien, dont les consultants mettront leur expertise à votre service pour vous dénicher les meilleures pépites, aux meilleures conditions.