Devenir propriétaire est un rêve partagé par la majorité des Français, mais beaucoup minimisent les impôts qu’il faut ensuite payer ! Pour éviter les mauvaises surprises, on vous explique tout sur les taxes à payer lorsque l’on devient propriétaire d’un bien immobilier.
Pour tous les propriétaires : la taxe foncière
En tant que propriétaire, vous ne pourrez pas échapper à la taxe foncière : elle est valable pour tous les propriétaires. Il s’agit d’un impôt local servant à alimenter le budget des collectivités locales. Sachez qu’elle est due annuellement par tout propriétaire d’un bien au 1er janvier de l’année en cours (que le logement soit occupé ou non).
La taxe foncière concerne deux catégories de biens : les propriétés bâties et les propriétés non bâties. Ces deux catégories bien distinctes font l’objet d’une taxe et d’un avis d’imposition différents.
Pour vous aider à anticiper vos frais, voici comment cette taxe est calculée :
- pour les propriétés bâties : 50 % de la valeur locative cadastrale du bien (montant du loyer annuel théorique dont pourrait bénéficier le propriétaire s’il louait son bien)
- pour les propriétés non bâties : 20 % d’abattement sur la valeur locative cadastrale
Comme pour la taxe d’habitation, sachez que la taxe foncière est revalorisée chaque année.
Les taxes pour les investissements spécifiques
Les taxes en tant que propriétaire bailleur
Devenir propriétaire bailleur est très bénéfique, car l’investissement locatif est un excellent moyen de vous constituer un patrimoine tout en capitalisant. Mais attention, avant de vous lancer vous devez impérativement étudier la rentabilité locative nette de votre bien et donc calculer l’ensemble des taxes à payer. En effet, en tant que propriétaire-bailleur, vous allez devoir payer des impôts et prélèvements sociaux sur les loyers perçus. Faites donc un bon tour d’horizon de tous vos frais pour éviter de mauvaises surprises : la taxe foncière sur les propriétés bâties, la redevance sur la collecte des ordures ménagères ou bien encore, l’impôt sur les revenus locatifs sont à prendre en compte !
Les taxes de plus-value à la revente de son investissement
En tant que propriétaire, vous allez devoir payer un certain nombre de taxes, notamment en cas de revente de votre bien immobilier à un prix supérieur à l’achat, qu’il s’agisse d’un appartement ou d’une maison. C’est ce qu’on appelle la taxe sur la plus-value immobilière !
Globalement, cette taxe s’applique si la différence entre le prix de vente de votre bien et son prix d’acquisition (ou sa valeur déclarée dans le cas d’une succession par exemple) est supérieure à 50 000 €. Vous serez alors imposé sur l’impôt sur le revenu au taux forfaitaire de 19 %.
Rassurez-vous, la vente de votre résidence principale n’est pas concernée par cette taxe.
Sachez que vous pouvez effectuer des travaux d’agrandissement ou d’amélioration du logement et déduire ces dépenses au moment du calcul de la plus-value. Ainsi, vous réduisez l’impôt sur votre plus-value immobilière à condition d’avoir gardé les différents justificatifs !
Et la taxe d’habitation ?
La taxe d’habitation fait actuellement l’objet d’une réforme par le gouvernement Macron, qui souhaite la supprimer pour la grande majorité des Français.
Historiquement, la taxe d’habitation sert aux communes et départements à financer les dépenses liées à l’entretien de la voirie, aux écoles, aux infrastructures collectives et aux services publics. Elle est calculée à partir de la valeur locative brute du bien et est due par les occupants du logement habitant dedans au 1er janvier de l’année en cours. Vous devrez donc vous acquitter de cette taxe, que vous soyez propriétaire ou locataire.
La bonne nouvelle, c’est que cette taxe doit être supprimée ! La grande réforme qui vise à la supprimer est en cours depuis 2018 et le dispositif sera supprimé pour la totalité des ménages français à compter de 2023.
En attendant sa suppression définitive, sachez que le montant de la taxe d’habitation peut dans certains cas bénéficier d’abattements ou d’exonérations en fonction des situations des foyers. Par exemple, jusqu’en 2019, l’exonération partielle de la taxe d’habitation était de 65 % contre 30 % en 2018. Evidemment, ce dégrèvement s’applique pour les foyers dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain plafond.
Si vous ne savez pas combien vous devez payer pour la taxe d’habitation, effectuez une simulation directement sur le site des impôts ! Vous pourrez ainsi estimer les économies que vous allez réaliser grâce à la baisse actuelle de cette taxe et, à terme, grâce à sa suppression définitive.